9 Jan, 2018

Episode 8, Lactalis et sa salmonelle : Désormais Foodwatch, l’Institut pasteur questionnent…

Pour Foodwatch – Cette affaire est gérée dans la plus grande opacité. Forces courrier sont partis vers le ministère, de la DGAL vers Lactalis concernant la transparence des autocontôles. Qui, des autorités ou de Lactalis savait et n’a pas pris les mesures à la hauteur du risque lié à la salmonelle ? Les nouvelles révélations du Canard enchaîné viennent renforcer les doutes exprimés par foodwatch depuis le début de cette affaire. Une inspection vétérinaire réalisée en septembre n’a rien vu, « alors qu’on sait que l’usine était infectée depuis février au moins », rapporte le Canard. Pour foodwatch, il faut d’urgence mettre fin à un système qui semble faire une confiance aveugle aux autocontrôles opaques. A ce sujet, la Cour des comptes dénonçait déjà des anomalies graves en 2013.  On dénombre au moins 35 nourrissons touchés par la salmonellose et désormais 65 pays concernés. Pourtant, l’inspection vétérinaire (Ministère de l’Agriculture) réalisée en septembre dernier au sein de l’usine Lactalis à Craon n’a « rien vu », révéle Le Canard enchaîné. Comment est-ce possible ? L’usine, concernée par la bactérie depuis 2005, aurait dû être particulièrement surveillée. D’ailleurs, des prélèvements réalisés par Lactalis sur la chaîne de production s’étaient révélés positifs en août et novembre derniers. Lorsque le groupe d’enquête nationale des Fraudes (Ministère de l’Economie) contrôle l’usine le 2 décembre, elle est « plombée par les salmonelles », écrit le journal.

Pour l’institut pasteur: La salmonelle, qui a contaminé le lait infantile de Lactalis, pourrait être de la même famille que celle qui avait causé des problèmes dans l’usine Celia en 2005, selon l’institut Pasteur. Un nouvel élément a surgi dans l’enquête sur l’origine de la contamination du lait infantile produit dans l’usine de Lactalis à Craon (Mayenne) . Il relance un certain nombre de questions. En savoir plus sur

De nombreuses questions sont soulevées et notamment celle de l’autocontrôle et de sa transparence.

9 Jan, 2018

Episode 7, Lactalis: les règles de rappel ont été contournés par Leclerc

France Info – Le premier groupe français de grande distribution, E.Leclerc, a reconnu mardi 9 janvier avoir vendu des reliquats de produits Lactalis concernés par le rappel du 21 décembre dans certains de ses magasins. Malgré l’application de cette mesure de rappel consécutive à la découverte d’une contamination aux salmonelles, « il apparaît que 984 produits ont malgré tout été vendus après le rappel dans plusieurs magasins », indique le distributeur dans un communiqué, sans localiser les points de vente concernés.

E.Leclerc explique avoir constaté le problème après avoir procédé à « un audit interne de vérification de la bonne application des mesures de retrait des produits de l’entreprise Lactalis » à la suite d’un problème identifié dans le magasin E.Leclerc de Seclin (Nord). Les centres E.Leclerc procèdent à « un audit des procédures afin d’identifier précisément les raisons de ce dysfonctionnement et de mettre en place les mesures correctives nécessaires », ajoute le groupe qui dit avoir informé « l’administration compétente ».

Le distributeur affirme avoir identifié les consommateurs ayant acheté les produits et « les directions des magasins les contactent actuellement individuellement ». Un numéro vert 01.71.53.51.20 a été ouvert.

Trois vagues de retraits en décembre

Le 21 décembre, Lactalis a procédé au rappel de l’ensemble de ses laits et autres produits infantiles produits dans son usine de Craon (Mayenne) depuis février 2017 après la découverte d’une contamination aux salmonelles.

Un premier rappel de certains lots de laits infantiles avait été décrété le 2 décembre puis le gouvernement avait annoncé un retrait massif de produits issus de l’usine de Craon le 10 décembre.

La bactérie à l’origine de la contamination à la salmonelle de cette usine est probablement la même que celle qui a frappé le site en 2005, a indiqué ce 8 janvier l’Institut Pasteur.

Au 20 décembre, Santé publique France avait recensé 35 nourrissons atteints de salmonellose en France depuis mi-août, dont 31 ayant consommé un lait infantile de l’usine de Craon. « Le nombre est assez faible » et « je ne pense pas qu’il devrait beaucoup évoluer », a estimé le 8 janvier Simon Le Hello, codirecteur du Centre national de référence salmonelle de l’Institut Pasteur, qui enquête sur cette bactérie.

8 Jan, 2018

Les théories du complots une croyance bien française …

S’ils sont eux-mêmes à prendre avec précaution, compte tenu des marges d’erreur inhérentes à tout sondage, les résultats de l’étude sur le complotisme publiés dimanche 7 janvier par la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch, font froid dans le dos. Cette enquête de l’IFOP, réalisée en ligne les 19 et 20 décembre auprès de 1 252 personnes, montre une forte prégnance des théories du complot au sein de la population française en général, et des plus jeunes en particulier. Seules 21 % des personnes interrogées ne croient à aucune de ce genre de théories qui ont été soumises, via différentes assertions, à l’échantillon.

  • « Les Américains ne sont jamais allés sur la Lune » Trois ans après les attentats commis à Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher, à Paris, près d’un Français sur cinq (19 %) considère que « des zones d’ombre subsistent », et que « ce n’est pas vraiment certain que ces attentats aient été planifiés et réalisés uniquement par des terroristes islamistes ». 27 % des moins de 35 ans – 30 % des 18-24 ans – partagent ces doutes. Ces chiffres sont plus élevés encore s’agissant des attentats du 11 septembre 2001 : 29 % des personnes interrogées estiment qu’« au sein du gouvernement américain, certains étaient informés des attentats mais ils ont délibérément laissé faire pour ensuite justifier une intervention militaire en Afghanistan et en Irak ». 6 % croient même que « des membres de l’administration et du gouvernement américain ont planifié et orchestré activement » ces attaques. Par ailleurs, près d’un demi-siècle après l’événement en question, 16 % soutiennent l’idée selon laquelle « les Américains ne sont jamais allés sur la Lune », « la NASA [ayant] fabriqué des fausses preuves et de fausses images de l’atterrissage de la mission Apollo ».
  • La santé publique, un terrain propice . Parmi les différentes « opinions » proposées au sujet de l’immigration, on relève que près de la moitié de l’échantillon interrogé par l’IFOP (48 %) se dit en accord – 17 % « tout à fait d’accord », 31 % « plutôt d’accord » – avec la thèse selon laquelle « c’est un projet politique de remplacement d’une civilisation par une autre organisé délibérément par nos élites politiques, intellectuelles et médiatiques et auquel il convient de mettre fin en renvoyant ces populations d’où elles viennent ». La santé publique est également un terrain propice au développement de thèses générant et encourageant une forte méfiance de nos concitoyens. Résultat : plus de la moitié des Français (55 %) estiment ainsi que « le ministère de la santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins ». 32 % se disent d’accord avec cette phrase : « le virus du sida a été créé en laboratoire et testé sur la population africaine avant de se répandre à travers le monde ».

Lire aussi :   Obligation vaccinale : « un troisième camp existe »

Comparées à d’autres items, les connaissances scientifiques – pourtant encore controversées – sur le réchauffement climatique, sont relativement épargnées, et cette fois en particulier chez les jeunes. Seules 4 % des personnes interrogées se disent persuadées que « le réchauffement climatique n’existe pas », et qu’il s’agit d’« une thèse avant tout défendue par des politiques et des scientifiques pour faire avancer leurs intérêts » ; 6 % doutent de la réalité du phénomène, estimant qu’« on n’est même pas encore sûr que le climat se réchauffe ». 65 % des Français (72 % des 18-24 ans) jugent « certain que c’est un problème causé principalement par l’activité humaine » ; 25 % pensent qu’« on ne sait pas encore clairement [s’il] provient de l’activité humaine ou des rayonnements solaires ».

  • Forte défiance vis-à-vis des médias – Au demeurant, l’incrédulité des Français ne se limite pas, si l’on peut dire, aux faits récents ou contemporains. Des siècles et des siècles de recherche et de découvertes scientifiques sont encore remis en cause par une partie de nos concitoyens. Selon cette étude, encore près d’un sondé sur dix (9 %) est d’accord avec l’affirmation selon laquelle « il est possible que la Terre soit plate et non pas ronde comme on nous le dit depuis l’école ». 18 % des Français – jusqu’à 31 % des 18-24 ans – adhèrent à l’idée que « Dieu a créé l’homme et la Terre il y a moins de 10 000 ans »

Le succès des thèses complotistes s’accompagne d’une forte défiance vis-à-vis des médias et des structures démocratiques. Seules 25 % des personnes interrogées jugent que « globalement, [les médias] restituent correctement l’information et sont capables de se corriger quand ils ont fait une erreur. » Plus d’un tiers des sondés n’ont pas confiance dans la sincérité des résultats des élections organisées en France : 35 % ne sont « pas d’accord » avec l’affirmation selon laquelle « les élections en France sont organisées de manière suffisamment transparente et sûre pour éviter les tricheries et assurer la réalité des votes. »   En savoir plus sur Le monde

19 Déc, 2017

Construction de l’information : Open data et machine à construire de fausses informations

Le Monde – 3000 news, c’est l’échantillon analysé par le journal du Monde qui ne dévoile qu’un fragment du phénomène. Il montre néanmoins à quel point le réseau social est vulnérable face à des procédés bien huilés.
18 Déc, 2017

Lactalis , épisode 3 : « On empoisonne nos enfants »

Alors même que les autorités sanitaires parlaient sur les media nationaux le 11 décembre. Ce matin, il semble qu’elles n’aient pas été entendues. Europe 1 – Quentin Guillemain, père d’un bébé qui a consommé du lait Lactalis concerné par le retrait du marché en raison d’un risque de contamination par des salmonelles, a déploré lundi sur Europe 1 le manque de communication et l’inaction de l’État. Il va porter plainte lundi. La suite

Les victimes pensent ne pas avoir considérés. La justice est saisie.

14 Déc, 2017

Data Mining Reveals the Way Humans Evaluate Each Other

MIT – The way we evaluate the performance of other humans is one of the bigger mysteries of cognitive psychology. This process occurs continuously as we judge individuals’ ability to do certain tasks, assessing everyone from electricians and bus drivers to accountants and politicians. The problem is that we have access to only a limited set of data about an individual’s performance—some of it directly relevant, such as a taxi driver’s driving record, but much of it irrelevant, such as the driver’s sex. Indeed, the amount of information may be so vast that we are forced to decide using a small subset of it. How do those decisions get made? Today we get an answer of sorts thanks to the work of Luca Pappalardo at the University of Pisa in Italy and a few pals who have studied this problem in the sporting arena, where questions of performance are thrown into stark relief.  Their work provides unique insight into the way we evaluate human performance and how this relates to objective measures.

In recent years, the same players have also been evaluated by an objective measurement system that counts the number of passes, shots, tackles, saves, and so on that each player makes. This technical measure takes into account 150 different parameters and provides a comprehensive account of every player’s on-pitch performance. The question that Pappalardo and co ask is how the newspaper ratings correlate with the technical ratings, and whether it is possible to use the technical data to understand the factors that influence human ratings.The researchers start with the technical data set of 760 games in Serie A in the 2015-16 and 2016-17 seasons. This consists of over a million data points describing time-stamped on-pitch events. They use the data to extract a technical performance vector for each player in every game; this acts as an objective measure of his performance.

The researchers also have the ratings for each player in every game from three sports newspapers: Gazzetta dello Sport, Corriere dello Sport, and Tuttosport.

The newspaper ratings have some interesting statistical properties. Only 3 percent of the ratings are lower than 5, and only 2 percent higher than 7. When the ratings are categorized in line with the school ratings system—as bad if they are lower than 6 and good if they are 7 and above—bad ratings turn out to be three times as common as good ones.

In general, the newspapers rate a performance similarly, although there can be occasional disagreements by up to 6 points. “We observe a good agreement on paired ratings between the newspapers, finding that the ratings (i) have identical distributions; (ii) are strongly correlated to each other; and (iii) typically differ by one rating unit (0.5),” say Pappalardo and co.

To analyze the relationship between the newspaper ratings and the technical ratings, Pappalardo and co use machine learning to find correlations in the data sets. In particular, they create an “artificial judge” that attempts to reproduce the newspaper ratings from a subset of the technical data.

This leads to a curious result. The artificial judge can match the newspaper ratings with a reasonable degree of accuracy, but not as well as the newspapers match each other. “The disagreement indicates that the technical features alone cannot fully explain the [newspaper] rating process,” say Pappalardo and co.

In other words, the newspaper ratings must depend on external factors that are not captured by the technical data, such as the expectation of a certain result, personal bias, and so on.

To test this idea, Pappalardo and co gathered another set of data that captures external factors. These include the age, nationality, and club of the player, the expected game outcome as estimated by bookmakers, the actual game outcome, and whether a game is played at home or away.

When this data is included, the artificial judge does much better. “By adding contextual information, the statistical agreement between the artificial judge and the human judge increases significantly,” say the team.

Indeed, they can clearly see examples of the way external factors influence the newspaper ratings. In the entire data set, only two players have ever been awarded a perfect 10. One of these was the Argentine striker Gonzalo Higuaín, who played for Napoli. On this occasion, he scored three goals in a game, and in doing so he became the highest-ever scorer in a season in Serie A.  That milestone was almost certainly the reason for the perfect rating, but there is no way to derive this score from the technical data set.

An important question is what factors the artificial judge uses to match the newspaper ratings. “We observe that most of a human judge’s attention is devoted to a small number of features, and the vast majority of technical features are poorly considered or discarded during the evaluation process,” say Pappalardo and co.

So for attacking forward players, newspapers tend to rate them using easily observed factors such as the number of goals scored; they rate goalkeepers on the number of goals conceded. Midfield players tend to be rated by more general parameters such as the goal difference.

That makes sense—human observers have a limited bandwidth and are probably capable of observing only a small fraction of performance indicators. Indeed, the team say the artificial judge can match human ratings using less than 20 of the technical and external factors.

That’s a fascinating result that has important implications for the way we think about performance ratings. The goal, of course, is to find more effective ways of evaluating performance in all kinds of situations. Pappalardo and co think their work has a significant bearing on this. “This paper can be used to empower human evaluators to gain understanding on the underlying logic of their decisions,” they conclude