Lactalis, épisode 5 : Le fond de l’affaire bientôt …

 

… Selon Le Canard enchaîné, Lactalis aurait identifié en août et en novembre la présence de salmonelles « sur du matériel de nettoyage et sur les carrelages » sur son site de Craon (Mayenne). « Rien de nouveau » dans ces informations, selon la direction de Lactalis.

Dans son édition du 3 janvier, Le Canard enchaîné affirme que des salmonelles avaient été découvertes lors de contrôles menés en août sur le site de Craon de l’entreprise Lactalis – d’où provenaient les lots de laits infantiles retirés sur le marché fin 2017 pour cause de contamination aux salmonelles. Les bactéries avaient été découvertes « sur du matériel de nettoyage et sur les carrelages ».

Les contrôles avaient été menés en interne par Lactalis Nutrition Santé. Ne pas communiquer sur ces résultats n’a « rien d’illégal », précise toutefois l’hebdomadaire. Il s’étonne en revanche qu’une inspection sanitaire de routine menée en septembre par une délégation du ministère de l’Agriculture ne semble pas avoir identifié ce problème – ainsi qu’en témoigne un compte-rendu rédigé par la DDCSPP (direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations).

Seul un atelier de mélange de céréales a été inspecté en septembre

« Comment les contrôleurs s’y sont-ils pris pour ne détecter en septembre aucune salmonelle alors que l’on sait aujourd’hui, après enquête, que l’usine était infectée depuis février, au moins ? » s’interroge un expert en sécurité sanitaire, interrogé par le Canard enchaîné.

Dans l’après-midi du 3 janvier, une responsable du service Alimentation au ministère de l’Agriculture a précisé à l’Agence France Presse que le contrôle sanitaire partiel portait sur un seul atelier de l’usine. « L’inspection, comme l’ensemble des activités d’inspection de ce type, portait sur un seul domaine d’activité de l’usine: en l’occurrence, un nouvel atelier de mélange à sec de céréales ».

Le ministère souligne qu’une obligation de notification n’existe que lorsque une non-conformité a été décelée sur un produit mis sur le marché. Lactalis, de son côté, rétorque que « les autorités ont à disposition les résultats des audits en permanence ».

« Rien de nouveau », selon Lactalis

Interrogé par Allodocteurs.fr dans la matinée du 3 janvier, la direction de la communication de Lactalis précise que l’article du Canard enchaîné « ne contient rien de nouveau qui n’ait déjà été évoqué auprès des médias ou des autorités ».  « Les autorités ont été informées de cela. On est dans des activités très contrôlées, et en relation de transparence totale ». « En septembre, lors du contrôle mené [par les autorités sanitaires], rien n’était positif ». Début décembre 2017, Lactalis avait déclaré « [savoir] désormais qu’une contamination dispersée s’est installée [à Craon] suite à des travaux réalisés durant le premier semestre 2017 ».

Lactalis précise que « les lots de produits mis en cause [dans les cas de contamination de nourrissons] ont été fabriqués en début d’année, antérieurement à la période » évoquée par le Canard enchaîné.

La responsable du ministère de l’Agriculture interrogée par l’AFP précise que le ministère de l’Agriculture « n’a pas eu connaissance » des résultats d’auto-contrôles évoqués par le Canard Enchaîné. « Dans ce cas, il y a une obligation de notification de résultat aux autorités de l’Etat dès lors qu’une non-conformité a été décelée sur un produit mis sur le marché », a précisé la responsable. Lactalis avait évoqué ces deux contrôles le 10 décembre dernier lors d’un entretien avec l’AFP. la suite 

La suite au prochaine épisode…