15 Oct, 2018

The cost of ignoring the warning signs – EEA publishes ‘Late Lessons from Early Warnings, volume II’

New technologies have sometimes had very harmful effects, but in many cases the early warning signs have been suppressed or ignored. The second volume of Late Lessons from Early Warnings investigates specific cases where danger signals have gone unheeded, in some cases leading to deaths, illness and environmental destruction.

The first volume of Late Lessons, published in 2001, was a ground breaking report detailing the history of technologies subsequently found to be harmful. The new 750-page volume includes 20 new case studies, with far-reaching implications for policy, science and society.

Case studies include the stories behind industrial mercury poisoning; fertility problems caused by pesticides; hormone-disrupting chemicals in common plastics; and pharmaceuticals that are changing ecosystems. The report also considers the warning signs emerging from technologies currently in use, including mobile phones, genetically modified organisms and nanotechnology.

The historical case studies show that warnings were ignored or sidelined until damage to health and the environment was inevitable. In some instances, companies put short-term profits ahead of public safety, either hiding or ignoring the evidence of risk. In others, scientists downplayed risks, sometimes under pressure from vested interests. Such lessons could help avoid harm from emerging technologies.  However, five of the stories illustrate  the benefits of quickly responding to early warnings.

The world has changed since the first volume of Late Lessons was published. Technologies are now taken up more quickly than before, and are often rapidly adopted around the world. This means risks may spread faster and further, the report says, outstripping society’s capacity to understand, recognise and respond to these effects in time to avoid harm.

The report recommends the wider use of the ‘precautionary principle’ to reduce hazards in cases of new and largely untested technologies and chemicals. It states that scientific uncertainty is not a justification for inaction, when there is plausible evidence of potentially serious harm.

Such a precautionary approach is nearly always beneficial – after analysing 88 cases of supposed ‘false alarm’, report authors found only four clear cases. The report also shows that precautionary actions can often stimulate rather than stifle innovation.

Key recommendations

  • Science should acknowledge the complexity of biological and environmental systems, particularly where there may be multiple causes of many different effects, the report says. It is increasingly difficult to isolate a single agent and prove beyond doubt that it causes harm. A more holistic view taking many different disciplines into account would also improve the understanding and prevention of potential hazards.
  • Policy makers should respond to early warnings more rapidly, the report says, particularly in cases of large scale emerging technologies. It proposes that those causing any future harm should pay for the damage.
  • Risk assessment can also be improved, the report says, by embracing uncertainty more broadly and acknowledging what is not known. For example, ‘No evidence of harm’ has often been  often misinterpreted to mean ‘evidence of no harm’ when the relevant research was not available.
  • The report calls for new forms of governance involving citizens in choices about innovation pathways and risk analysis. This would help to reduce exposure to hazards and encourage innovations with broader societal benefits. Greater interaction between business, governments and citizens could foster more robust and diverse innovations at less cost to health and the environment.
12 Mar, 2018

Risque Nucléaire : Les deux visages d’un REtour d’EXpérience

LE MONDE publie cet article écrit Par Pierre Le Hir . Retours à Fukushima, sept ans après – Deux ouvrages racontent la « grande catastrophe » qu’a connue le Japon en 2011. L’un décrit l’apocalypse à travers le regard de survivants, l’autre livre le témoignage du dirigeant de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi.

Livres. Le 11 mars, le Japon a commémoré le septième anniversaire de la « grande catastrophe » de 2011. Une double catastrophe comme on le sait. D’abord, le séisme de magnitude 9, le plus violent jamais mesuré dans l’Archipel, suivi d’un tsunami – une vague culminant à trente-six mètres de hauteur –, qui dévastèrent la côte est de l’île de Honshu, faisant, selon le dernier bilan officiel, 18 500 morts et disparus.

Ensuite, l’accident, le plus grave de l’histoire de l’atome civil après celui de Tchernobyl en 1986, qui mit en pièces la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, où les cœurs de trois réacteurs entrèrent en fusion, recrachant des nuages de particules radioactives qui ont contaminé la région pour des décennies.

Deux ouvrages, en librairie le 7 mars, nous ramènent aujourd’hui sur les lieux de la tragédie, le premier parmi les corps et les esprits broyés par le cataclysme, le second dans les entrailles de la centrale nucléaire en perdition. Deux livres d’une facture très différente mais qui, l’un et l’autre, plongent le lecteur dans l’effroi.

C’est à la première catastrophe, le « super-tsunami », « O-tsunami » en japonais, que s’attache le récit du journaliste Richard Lloyd Parry, correspondant du Times à Tokyo. Les Fantômes du tsunami, fruit de six ans d’enquête, a pour épicentre l’école primaire d’un village où périrent soixante-quatorze enfants et dix de leurs enseignants. Le matin de ce vendredi-là, ils avaient quitté leurs proches sur la formule rituelle « itte kimasu », « je pars et je reviendrai », et s’étaient vu répondre « itte rasshai », « pars pour revenir ». Aucun ne tint promesse, emporté par une déferlante en forme d’« animal affamé ».

Témoignages pudiques et réalisme cruMêlant témoignages intimes empreints de pudeur et descriptions d’un réalisme cru, l’auteur rapporte des scènes cauchemardesques. Un grand-père remuant…

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23 Jan, 2018

État des lieux de la cybercriminalité: 172 milliards volés en 2017

Hackers stole $172 billion from people in 2017

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  • Bruno Fontes | Flickr
23 Jan, 2018

Médicament & société : Levothyrox, quand la société fait entendre sa voix

Le dossier du Lévothyrox ne semble pas terminé.

La tribune parue dans Le Monde des cinq endocrinologues le 29 décembre a joué comme un réactivateur. Dedans, les auteurs y défendent un effet « Nocebo » et demandent une analyse sociologique. Cette affirmations de ce qui serait une « fausse crise sanitaire » sonne tel un jugement pour les milliers de patients inquiets d’effets nombreux ressentis pour le moins réels (prise de poids conséquente, attaque de panique, dépression, angoisse, vertiges, chute de cheveux, etc). Face à de tels effets, et même sans en connaître la cause précise, il aurait été sage, considérant les immenses méconnaissances de la science, rappelées par le passé (Médiator, Viox, etc…) que le doute scientifique prenne place et profite aux patients.

A l’origine de cette affaire, la demande des patients est simple:  Pour l’association Vivre sans thyroïde qui s’exprime dans une tribune au « Le Monde » le 16 octobre, les études validant le changement de formule de Levothyrox auraient dû être mieux encadrées par les autorités sanitaires. Il y a pour l’association non pas, une affaire de communication mais bien une défaillance des tests de bioéquivalence.

En clair: le produit, dont la nouvelle formulation laissait espérer une plus grande stabilité et donc un meilleur service rendu, se montre aujourd’hui présenter des effets indésirables très importants pour les patients. En effet : Même si, le dosage montre que le fonctionnement de la thyroïde est « normalisé » avec la nouvelle formule, les patients présentent des symptômes typiques d’hyper et d’hypothyroïdie. Est-ce l’adjuvant associé qui est en cause ? Qui cherche ? Où est l’étude qui permettrait de faire le point.

Aujourd’hui des réunions se tiennent partout en France et rassemblent ces patients qui cherchent des réponses auprès du seul public qui les renseigne. Car la plus part des médecins eux, n’en n’ont pas, pas plus que tous les autres soignants. De nombreux patients ont pris la décision d’arrêter Levothyrox nouvelle formule, et achètent via internet,  à l’étranger, et partout où l’ancienne formule est disponible. Les pharmacies sont elles,  mal ou pas assez approvisionnées face à la demande de ces milliers de patients en ce qui concerne l’ancienne formule.

Quel est le cout pour la société ? Outre les nombreux effets pour les patients, les analyses des taux et les consultations, la mise en place d’un système de distribution en urgence, les actes de justice, etc? Quels seront les incidences sur les usages et la confiance des citoyens s’agissant des médicaments face à un médicament qui comporterait un risque ressenti comme plus grand que le bénéfice pour le patient ? Quelle conséquences en tirera les laboratoires Merck ? Cette affaire peut-elle déteindre plus largement sur celle des adjuvants ou nuire à l’usage du générique?

17 Jan, 2018

Histoire d’une controverse : Vaccination obligatoire et débat confisqué

Dans le Monde diplomatique, je relève grâce à un lecteur attentif des débats de société, ce très bel article de Leïla Shahshahani qui pose de nombreuses questions intéressantes, quelque soit l’opinion que chacun peut avoir sur le sujet.

Histoire d’une concertation dévoyée.

Tout enfant né en France à partir du 1er janvier 2018 devra obligatoirement recevoir avant ses 2 ans onze vaccins, contre trois auparavant. Désireux de rappeler les bienfaits incontestables de ce mode de prévention, le gouvernement recherche l’efficacité. Mais la volonté de clore le débat scientifique et politique pourrait au contraire relancer les soupçons qui l’empoisonnent, en renvoyant chacun à ses certitudes. Les enfants non vaccinés n’auront plus accès aux établissements d’accueil collectifs à compter du 1er juin 2018. Les sanctions à l’égard des parents réfractaires ne relèveront plus du code de la santé publique spécifique à la vaccination, mais du code pénal relatif à la santé de l’enfant, qui prévoit une peine beaucoup plus lourde (deux ans de prison et 30 000 euros d’amende). La ministre des solidarités et de la santé Agnès Buzyn assume pleinement ce tournant autoritaire avec une expression révélatrice : « La contrainte vise à rendre la confiance. » la suite