19 Jan, 2018

Perception du risque ailleurs : Aux Etat-Unis, cet article du NYT sur l’épidémie de grippe

How bad is this flu season? At the moment, the 2017-2018 flu season is considered “moderately severe.” Large numbers of Americans have fallen ill, and every state except Hawaii has reported widespread flu activity. But some regions have been hit harder than others. More important, the number of people hospitalized or dying from flu nationwide is not unusually high. This season is closely paralleling the 2014-2015 season, which was dominated by the same H3N2 flu strain and was also “moderately severe.”

Is this year’s flu strain unusually dangerous? H3N2 is the most dangerous of the four seasonal flu strains, but it is not new nor uniquely lethal. A typical season mixes two Type A strains — H1N1 and H3N2, and two Type B strains — Victoria and Yamagata. (The B strains normally arrive later and are rarer.) As of Jan. 7, about 78 percent of all samples genetically sequenced have been H3N2, according to the Centers for Disease Control and Prevention. That strain first emerged in Hong Kong in 1968 and killed an estimated 1 million people around the world that year. But it has circulated ever since, constantly undergoing small mutations. Many people have had it, and an H3N2 strain is a component of every season’s flu shot, so partial immunity is widespread. La suite

In the US news: America’s serious influenza outbreak has touched every state in the continental United States. The Centers for Disease Control and Prevention says there’s widespread flu activity from this season’s outbreak in all of the continental U.S. – something that hasn’t happened in the CDC’s 13 years of tracking the spread of influenza via particular surveillance. The current flu season started earlier than in the past and is likely peaking, according to the CDC. « I think the simplest way to describe it is that flu is everywhere in the U.S. right now. There’s lots of flu in lots of places, » Dr. Dan Jernigan, director of the CDC’s Influenza Division, said during a recent briefing on U.S. flu activity.

17 Jan, 2018

Histoire d’une controverse : Vaccination obligatoire et débat confisqué

Dans le Monde diplomatique, je relève grâce à un lecteur attentif des débats de société, ce très bel article de Leïla Shahshahani qui pose de nombreuses questions intéressantes, quelque soit l’opinion que chacun peut avoir sur le sujet.

Histoire d’une concertation dévoyée.

Tout enfant né en France à partir du 1er janvier 2018 devra obligatoirement recevoir avant ses 2 ans onze vaccins, contre trois auparavant. Désireux de rappeler les bienfaits incontestables de ce mode de prévention, le gouvernement recherche l’efficacité. Mais la volonté de clore le débat scientifique et politique pourrait au contraire relancer les soupçons qui l’empoisonnent, en renvoyant chacun à ses certitudes. Les enfants non vaccinés n’auront plus accès aux établissements d’accueil collectifs à compter du 1er juin 2018. Les sanctions à l’égard des parents réfractaires ne relèveront plus du code de la santé publique spécifique à la vaccination, mais du code pénal relatif à la santé de l’enfant, qui prévoit une peine beaucoup plus lourde (deux ans de prison et 30 000 euros d’amende). La ministre des solidarités et de la santé Agnès Buzyn assume pleinement ce tournant autoritaire avec une expression révélatrice : « La contrainte vise à rendre la confiance. » la suite

17 Jan, 2018

Débat environnemental : Le plus ancien conflit environnemental français en voie de résolution

  • Fin du suspense. A l’issue du conseil des ministres, ce mercredi, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé l’abandon définitif du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).
  • L’aéroport de Nantes-Atlantique, à Bouguenais, au sud-ouest de Nantes, sera réaménagé et modernisé afin d’assumer l’augmentation du nombre de voyageurs.
  • Les forces de l’ordre vont mettre en oeuvre l’évacuation des personnes qui occupent illégalement la ZAD « d’ici au printemps prochain » et rétablir la circulation sur les trois routes qui traversent Notre-Dame-des-Landes.
16 Jan, 2018

Publié n’est pas communiqué : Le bilan de la CNAM fait état de la hausse des affections psychiques en lien avec le travail. Les femmes sont les premières victimes.

Dépressions, troubles anxieux… Plus de 10 000 affections psychiques ont été reconnues comme accidents du travail en 2016, 596 l’ont été comme maladies professionnelles, indique l’Assurance-maladie. Ces chiffres, publiés mardi 16 janvier dans son bilan « Santé travail : enjeux et actions », révèlent une hausse continue sur cinq ans des troubles psychosociaux liés au travail, alors même que « le nombre d’accidents du travail d’autre nature baisse », précise Marine Jeantet, directrice des risques professionnels de l’Assurance-maladie. Entre 2011 et 2016, la part des affections psychiques dans l’ensemble des accidents du travail a progressé de 1 % à 1,6 %. Les assurés sont, il est vrai, de plus en plus nombreux à demander la reconnaissance de leur affection psychique en maladie professionnelle, ce qui renforce la hausse. Depuis 2012, les demandes sont passées de 200 à 1 100 et devraient « avoisiner 1 500 en 2017 ». L’Assurance-maladie a validé 50 % des demandes de reconnaissance en maladie professionnelle et 70 % des demandes en accident du travail.

L’enjeu de l’étude est « d’une part de souligner que l’Assurance-maladie reconnaît les affections psychiques comme accident du travail et d’autre part, en période de contrainte budgétaire, d’identifier les secteurs et les salariés les plus touchés pour orienter les mesures préventives », explique Mme Jeantet. La prise en charge des affections psychiques représentait environ 230 millions d’euros en 2016, sur un budget total de prestations de 8,2 milliards pour la branche risques professionnels.

Lire la suite

 

 

11 Jan, 2018

Episode 9: Après Leclerc mardi, les groupes Auchan, Carrefour et Système U ont reconnu, avoir commercialisé des produits Lactalis

Le Monde – Pourtant retirés de la vente en raison d’une contamination aux salmonelles, depuis le rappel, le 21 décembre, par le géant de l’agroalimentaire, de 720 lots de lait infantile. Au début de décembre, l’industriel laitier avait déjà procédé au retrait de 625 produits. Ces annonces en cascade sont faites vingt-quatre heures après les révélations sur la vente, par l’enseigne Leclerc, de 984 produits Lactalis incriminés. Michel-Edouard Leclerc, le patron du distributeur, avait immédiatement présenté ses excuses. « Je ne peux que constater et confirmer l’existence de défaillances dans les opérations de retrait effectuées par certains magasins de notre enseigne », avait ainsi écrit sur son blog mardi soir Michel-Edouard Leclerc, reconnaissant un « bug inadmissible ». De son côté, la Répression des fraudes a fait savoir qu’elle était en train de procéder à des contrôles partout en France pour vérifier que les produits avaient bien été retirés des rayons et des stocks dans toute la chaîne de la distribution, des magasins aux hôpitaux en passant par les pharmacies.

  • Auchan se dit « consterné » par la vente de 52 lots interdits dans ses magasins Auchan a annoncé mercredi avoir vendu 52 boîtes de lait infantile Lactalis qui auraient dû être retirées de ses rayons. « Malgré le retrait effectif de 36 000 produits, 52 produits supplémentaires – des boîtes de lait infantile – ont échappé à la vigilance de nos équipes et ont été vendus après la date du rappel sur 28 magasins (hypermarchés et supermarchés) », écrit dans un communiqué Auchan, qui se dit « consterné et présente ses excuses pour ces erreurs subies par ses clients ». Le 2 janvier, explique le groupe de distribution, « un magasin a reçu une livraison comprenant des références concernées par le rappel du 21 décembre. Suite à cette anomalie, Auchan Retail France a lancé un audit approfondi de la situation dans chacun de ses magasins afin de vérifier la parfaite application de la procédure de rappel ».

« Des clients ont d’ores et déjà été informés, permettant le rappel des produits incriminés, les derniers clients sont en train d’être identifiés et contactés. »

Auchan précise qu’un numéro (03.5930.5930) est « à la disposition des consommateurs qui auraient des questions »

  • Système U : « 384 boîtes de lait ont échappé à la procédure de rappel » Le groupe de distribution Système U a, de son côté, déclaré avoir vendu 384 boîtes de lait infantile Lactalis incriminées. « Il s’avère que 384 boîtes de lait ont échappé à cette procédure de rappel mise en œuvre dès le 21 décembre, et ont été vendues dans les jours qui ont suivi », a annoncé dans un communiqué le groupe, qui a « instantanément procédé à l’appel des clients identifiés ». « Désormais, plus aucun de ces produits n’est présent dans les Magasins U », a assuré l’enseigne.

« Les Magasins U expriment leurs regrets pour ce dysfonctionnement et continuent à tout mettre œuvre pour assurer la sécurité de ses clients. »

Système U a mis en place un numéro d’appel à disposition des consommateurs : 09 69 36 69 36.

  • Intermarché stoppe la vente des laits Lactalis de la marque Milumel Accusé par une cliente, Intermarché a affirmé mercredi qu’il vérifiait qu’« aucun produit [interdit] n’a[vait] été vendu après la date de demande de rappel par Lactalis » dans ses magasins. En attendant, le groupe a d’ores et déjà décidé arrêter « définitivement » de commercialiser des laits infantiles Lactalis de la marque Milumel, a annoncé, mercredi, Thierry Cotillard, le président du groupe de distribution, dénonçant notamment une « gestion chaotique de sa crise » par l’industriel laitier. « A ce stade, nous avons deux produits qui nous ont été remontés par deux consommatrices », a ajouté M. Cotillard, qui a assuré que la direction refaisait « un point avec l’ensemble de nos points de vente » pour établir un bilan précis des produits concernés par les procédures de rappel qui auraient éventuellement été vendus aux clients d’Intermarché. Le groupe a également annoncé que « tout produit qui fera l’objet d’un retrait/rappel pourra faire désormais l’objet d’un blocage en caisse sur la totalité de nos points de vente ». Le groupe Intermarché compte 1 800 points de vente un peu partout en France.
  • Carrefour : 434 produits ont été vendus après le rappel Le groupe de distribution Carrefour a annoncé mercredi soir avoir vendu des produits infantiles Lactalis qui auraient dû être retirés de ses rayons en raison d’une contamination aux salmonelles. « Un plan de contrôle a été mis en place dans l’ensemble des magasins pour s’assurer du retrait et de la destruction des produits concernés. Néanmoins, et malgré ces mesures de vigilance, 434 produits ont été vendus après le rappel », a indiqué le groupe de distribution dans un communiqué. Carrefour ajoute avoir retiré 94 959 produits et précisé avoir ensuite élargi son rappel « à tous les produits infantiles fabriqués par l’usine de Craon en Mayenne ». Carrefour tient à disposition son service consommateurs (0 805 900 022) pour répondre à leurs questions.
  • Monoprix a mis en place un blocage des codes-barres Pour sa part, Monoprix a annoncé la mise en œuvre d’un système de blocage des codes-barres : « S’il en reste [des produits Lactalis interdits à la vente], ce qu’on ne pense pas, ils ne peuvent pas être encaissés », a indiqué une porte-parole du groupe. Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains (LR), a demandé jeudi la création d’une commission d’enquête parlementaire.

Lire aussi :   Lactalis : quels sont les lots de laits infantiles concernés par le rappel et par quoi les remplacer ?

 

10 Jan, 2018

Conflits d’intérêts excessifs, trop visibles: Comment Hôpitaux et Labo co-habitent

Le principal intérêt des laboratoires pharmaceutiques est bien évidemment autour de la vente des médicaments et donc de la prescription même si pour les laboratoires c’est la participation des médecins hospitaliers à la recherche clinique et leur influence qui est recherché.  Pour obtenir l’AMM d’un médicament, un laboratoire doit effectuer des essais cliniques encadrés par des normes internationales en milieu hospitaliers. D’où l’attrait des labo pour l’hôpital. Depuis quatre ans, les sommes versées à l’hôpital pour la réalisation des essais sont perçues par l’hôpital sur un fonds spécifique. Autrefois, le médecin touchait en plus de l’hôpital, une rémunération versée par le laboratoire via une association. Ces associations crées par les médecins eux même, échappant quelque peu au contrôle de l’hôpital même si les statuts et les comptes étaient déposés.

Quel est désormais le lien entre labo et médecins au sein des hopiatux publics? Alternatives Economiques – y consacre un article et une enquête  et publie des données exclusives qui prouvent l’omniprésence des laboratoires dans la politique économique du médicament. Il s’agit du deuxième volet d’une enquête en quatre épisodes. Selon eux, pas moins de 73 % des médecins de l’AP-HP entretiennent des liens d’intérêts avec des laboratoires.

Article passionnant, néanmoins une précision à apporter: l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) n’a pas été la première à mettre en garde ses médecins pour leur liens d’intérêts jugés « excessifs », ou « trop visibles » avec les laboratoires pharmaceutiques. En 2010, le directeur général du groupe hospitalier Paul Guiraud, écrivait à deux médecins en la matière. Au premier, sur l’organisation d’un colloque financé par un laboratoire; au deuxième sur un essai clinique dont il s’étonnait de cette rémunération à part et faite au médecin. Je pense que de nombreux directeurs d’établissement ont travaillés la question mais sans le dire… même si la valeur d’exemple de l’APHP est indéniable.

9 Jan, 2018

Episode 8, Lactalis et sa salmonelle : Désormais Foodwatch, l’Institut pasteur questionnent…

Pour Foodwatch – Cette affaire est gérée dans la plus grande opacité. Forces courrier sont partis vers le ministère, de la DGAL vers Lactalis concernant la transparence des autocontôles. Qui, des autorités ou de Lactalis savait et n’a pas pris les mesures à la hauteur du risque lié à la salmonelle ? Les nouvelles révélations du Canard enchaîné viennent renforcer les doutes exprimés par foodwatch depuis le début de cette affaire. Une inspection vétérinaire réalisée en septembre n’a rien vu, « alors qu’on sait que l’usine était infectée depuis février au moins », rapporte le Canard. Pour foodwatch, il faut d’urgence mettre fin à un système qui semble faire une confiance aveugle aux autocontrôles opaques. A ce sujet, la Cour des comptes dénonçait déjà des anomalies graves en 2013.  On dénombre au moins 35 nourrissons touchés par la salmonellose et désormais 65 pays concernés. Pourtant, l’inspection vétérinaire (Ministère de l’Agriculture) réalisée en septembre dernier au sein de l’usine Lactalis à Craon n’a « rien vu », révéle Le Canard enchaîné. Comment est-ce possible ? L’usine, concernée par la bactérie depuis 2005, aurait dû être particulièrement surveillée. D’ailleurs, des prélèvements réalisés par Lactalis sur la chaîne de production s’étaient révélés positifs en août et novembre derniers. Lorsque le groupe d’enquête nationale des Fraudes (Ministère de l’Economie) contrôle l’usine le 2 décembre, elle est « plombée par les salmonelles », écrit le journal.

Pour l’institut pasteur: La salmonelle, qui a contaminé le lait infantile de Lactalis, pourrait être de la même famille que celle qui avait causé des problèmes dans l’usine Celia en 2005, selon l’institut Pasteur. Un nouvel élément a surgi dans l’enquête sur l’origine de la contamination du lait infantile produit dans l’usine de Lactalis à Craon (Mayenne) . Il relance un certain nombre de questions. En savoir plus sur

De nombreuses questions sont soulevées et notamment celle de l’autocontrôle et de sa transparence.