Parlons chronogramme. Le contexte est important puisque la licorne agrège l’offre et la demande et y met du service puisque vous pouvez y insérer vos documents médicaux (Oups! Et le dmp sécurisé). En bref : « tu cliques tu réserves tu annules tu repousses, tu trouves ». Doctolib est devenue la Solution, le plan b des déserts médicaux, l’aide à la visibilité aussi pour les médecins et l’aide au choix pour les citoyens, il est même possible de connaitre le mode de paiement, les tarifs. Et en plus la solution s’est faite l’alliée du service public en aidant la CPAM en plein épisode Covid afin de gérer le flux des candidats à la vaccination … Patients comme professionnels, tous ceux qui n’y croyaient pas y vont, et certains y voient une aubaine. Dans le #digital il n’y a qu’une seule équation qui vaille : l’#usager et ses #parcours. C’était le début de mon post
La suite est dans cet article qui reprend un peu mes termes.
Licorne réputée de la santé numérique en France, Doctolib s’est taillé la part du lion depuis la crise sanitaire du coronavirus en s’imposant comme la quasi incontournable plateforme en ligne de prise de rendez-vous médicaux. Cet insolent succès a été quelque peu terni en août dernier par de virulentes polémiques où la plateforme s’est vu … Lire la suite de
Qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui d’être un médecin ? Est-ce toujours une discipline que nous pratiquons lorsqu’une machine sait mieux que nous le diagnostic, le traitement ou le destin de notre patient ? Serons-nous toujours la main qui rassure par la parole et le soin ? Il reste difficile de prédire quand l’intelligence artificielle (IA) deviendra si puissante qu’elle devancera les êtres humains. Certains voient ce jour arriver bientôt et les prévisions extrêmes voient disparaître des disciplines entières comme la radiologie ou la dermatologie, remplacées par l’IA. La vérité est beaucoup moins claire. La perspective de l’IA est une tache de Rorschach sur laquelle beaucoup transfèrent leurs rêves technologiques ou leurs angoisses L’article à lire dans le Lancet – October 11, 2018
New technologies have sometimes had very harmful effects, but in many cases the early warning signs have been suppressed or ignored. The second volume of Late Lessons from Early Warnings investigates specific cases where danger signals have gone unheeded, in some cases leading to deaths, illness and environmental destruction.
The first volume of Late Lessons,
published in 2001, was a ground breaking report detailing the history
of technologies subsequently found to be harmful. The new 750-page volume includes 20 new case studies, with far-reaching implications for policy, science and society.
Case studies include the stories behind industrial mercury poisoning;
fertility problems caused by pesticides; hormone-disrupting chemicals
in common plastics; and pharmaceuticals that are changing ecosystems.
The report also considers the warning signs emerging from technologies
currently in use, including mobile phones, genetically modified
organisms and nanotechnology.
The historical case studies show that warnings were ignored or
sidelined until damage to health and the environment was inevitable. In
some instances, companies put short-term profits ahead of public safety,
either hiding or ignoring the evidence of risk. In others, scientists
downplayed risks, sometimes under pressure from vested interests. Such
lessons could help avoid harm from emerging technologies. However, five
of the stories illustrate the benefits of quickly responding to early
warnings.
The world has changed since the first volume of Late Lessons was
published. Technologies are now taken up more quickly than before, and
are often rapidly adopted around the world. This means risks may spread
faster and further, the report says, outstripping society’s capacity to
understand, recognise and respond to these effects in time to avoid
harm.
The report recommends the wider use of the ‘precautionary principle’
to reduce hazards in cases of new and largely untested technologies and
chemicals. It states that scientific uncertainty is not a justification
for inaction, when there is plausible evidence of potentially serious
harm.
Such a precautionary approach is nearly always beneficial – after
analysing 88 cases of supposed ‘false alarm’, report authors found only
four clear cases. The report also shows that precautionary actions can
often stimulate rather than stifle innovation.
Key recommendations
Science should acknowledge the complexity of biological and
environmental systems, particularly where there may be multiple causes
of many different effects, the report says. It is increasingly difficult
to isolate a single agent and prove beyond doubt that it causes harm. A
more holistic view taking many different disciplines into account would
also improve the understanding and prevention of potential hazards.
Policy makers should respond to early warnings more rapidly, the
report says, particularly in cases of large scale emerging technologies.
It proposes that those causing any future harm should pay for the
damage.
Risk assessment can also be improved, the report says, by embracing
uncertainty more broadly and acknowledging what is not known. For
example, ‘No evidence of harm’ has often been often misinterpreted to
mean ‘evidence of no harm’ when the relevant research was not available.
The report calls for new forms of governance involving citizens in
choices about innovation pathways and risk analysis. This would help to
reduce exposure to hazards and encourage innovations with broader
societal benefits. Greater interaction between business, governments and
citizens could foster more robust and diverse innovations at less cost
to health and the environment.
N’ayant pas trouvé les éléments utiles sur le moment, j’ai rassemblé dans cet article ce qui m’est apparu comme essentiel pour vous, votre maison, avant, pendant et après une inondation. N’hésitez pas à laisser un commentaire et du contenu supplémentaire.
Vous d’abord
Disposer d’une zone refuge: pour la sécurité de ses habitants, votre logement doit posséder une zone refuge. C’est-à-dire un espace où les personnes seront à l’abri de l’eau (à l’étage par exemple) et où elles pourront être évacuées par les secours (il faut donc une issue qui ne soit pas submergée). S’il n’en a pas, allez chez des amis, des voisins, de la famille. Manifestez-vous si vous êtes seul, si vous avez besoin d’aide, si vous avez besoin d’un traitement médical spécifique ( comme de l’oxygène, une dialyse ) ou même si vous pensez ne pas pouvoir gérer cet épisode. La mairie, la police, l’équipe soignante, vos voisins. L’aide viendra d’autant plus vite que vous vous êtes signalé. Parlez avec les enfants: il est important de les rassurer.
Informez-vous sur la montée des eaux: vigicrues, allez sur le site de votre Mairie où, souvent, des informations utiles sont là au bon moment. (par exemple : Celui de la ville de Biot est très bien fait, j’y ai trouvé une vraie culture du risque ).
Soyez solidaires: nous sommes bien souvent meilleurs dans les épreuves. Parlez avec vos voisins, veillez sur les anciens, les parents isolés avec des enfants. Aidez-vous tous ensemble nous allons plus vite, et nous allons mieux.
Lister les indispensables: prenez des piles, une lampe, mettez des couvertures de coté (si le chauffage est coupé car la chaudière est oups dans la cave). Un téléphone portable chargé, une batterie de rechange, des vivres et de l’eau.Vos médicaments. si l’eau n’est plus consommable, pensez à l’eau, à une nourriture que l’on consomme sans cuisson, etc… regardez l’affiche insérée c’est la meilleure que j’ai pu trouver.
QUI APPELER : Le 18 ou le 112 car ce sont les pompiers qui sont à l’œuvre dans ces conditions. Ils vont veiller sur vous et vos biens. Inutile d’appeler le 15 sauf si l’un de vous est blessé. Soyez patient car parfois ils sont débordés. Leur mission au moment de l’événement est la sauvegarde des populations avant tout. Elle passe par le maintien ou la reconstitution partielle des services afin d’assurer l’hébergement, le ravitaillement, la circulation et l’information. La Protection Civile aident les collectivités à renforcer les centres vitaux et le maintien des besoins primordiaux de la population.
Ne prenez pas votre voiture !
Comment protéger sa maison avant et sur le moment
Vérifiez votre assurance: une assurance multirisque habitation couvrira mieux les dommages qu’une assurance simple. Les catastrophes naturelles ne sont pas toujours reconnues en zone inondable. Souvenez-vous que le dégât des eaux c’est uniquement « la remise en état » , et non la réparation et le remboursement des meubles. Certains assureurs compte la peinture au mètre carré près (la partie du mur à remettre en état mais pas tout le mur)
Diagnostiquer sa maison: Reconnaissez les endroits par où l’eau entre, et sachez par où elle pourra s’évacuer si votre cave est inondée par exemple . Ce diagnostic est souvent négligé alors qu’il est important surtout si vous avez une cave. ( Exemple un soupirail peut-être calfeutré, mais si l’eau est entrée dans votre cave alors il faut imaginer comment il faudra qu’elle ressorte seule ou avec une pompe). Veiller donc à laisser l’eau s’écouler ensuite. Éviter donc de surprotéger l’habitation par la construction ou le renforcement de murs ou de clôtures qui ralentiront l’évacuation des eaux.
Isolez le garage du reste de l’habitation. La porte de garage est souvent la plus basse de la maison et souvent impossible à protéger de la montée des eaux. Mieux vaut alors séparer cette pièce du reste de la maison. Sortez votre voiture, les vélos, les objets qui souffriraient de l’eau. Mettez les à l’abri.
Vérifiez les appareils d’évacuation des eaux : le tuyaux du jardin n’est-il pas troué ? vérifier la pompe de relevage, vos grilles d’évacuation sont-elles bouchées par les feuilles, etc..
Occultez les ouvertures basses et placer les entrées d’air au-dessus du niveau des plus hautes eaux connues.
Pensez aux compteurs électriques : Si vous construisez, installer l’armoire électrique au-dessus du niveau des plus hautes eaux connues à l’occasion des travaux. Ce doit être désormais un réflexe à avoir. Repérer où se trouvent le disjoncteur et les robinets d’arrêt du gaz, si vous êtes occupant d’une maison en vacances, pensez à pour pouvoir les couper en cas d’inondation et éviter ainsi des dégâts supplémentaires. Couper électricité et gaz en cas d’inondation.
Protégez vos meubles électriques: débranchez-les et bâchez-les par le bas.
Protéger les meubles : On n’y pense pas assez souvent, mais une bâche est parfaitement à même de protéger un meuble. Évidemment, elle doit être parfaitement positionnée pour être véritablement efficace.
Surélever les meubles: certains éléments sont difficiles à transporter en lieu sûr dans les étages comme les meubles et l’électroménager lourd. On peut alors limiter les dégâts en les surélevant grâce à des tréteaux ou des parpaings ou même en les posant sur d’autres meubles.
Le déplacement des objets en dehors de la zone inondable: le prévoir si vous avez des objets auxquels vous tenez et qui ne peuvent être remplacés.
Sécuriser les éléments fragiles: les coussins du canapé, les rideaux, les tableaux, les nappes… tous les éléments en tissu ou qui ne sont pas imperméables doivent être transférés à l’étage ou rangés dans des caisses hermétiques c’est mieux.
Ranger en hauteur les objets qui peuvent flotter : les objets de décoration, les ustensiles, les couverts et tous les petits objets qui se trouvent dans les placards et les tiroirs peuvent se mettre à flotter et être abîmés au moment de l’évacuation de l’eau. Il faut penser à les protéger ou à les ranger en hauteur sur des étagères.
Attacher les objets imposants: Si l’eau pénètre dans un local où se trouvent des cuves ou des bouteilles d’hydrocarbures, elles peuvent être entraînées et se mettre à flotter, ce qui peut occasionner de gros dommages. Il faut donc les amarrer solidement avec des cordes.
Les sols ne peuvent pas être protégés mais sachez que le carrelage et le parquet traditionnel supportent le mieux le passage de l’eau que la moquette ou le parquet flottant par exemple. Pensez-y à la reconstruction si besoin. Mais ôtez les tapis
Le matériel indispensable à avoir
Les sacs absorbants : il existe de nombreuses technologies nouvelles qu’il serait bon de connaître. Les sacs absorbant en font partie. Ces sacs absorbent l’eau et servent de remparts pour l’endiguer et la canaliser en cas d’inondation. Ils présentent un avantage notable en termes de manipulation et de stockage (poids passant de 400g en moyenne avant utilisation à 20kg après). Le prix est néanmoins environ deux fois plus élevé qu’un sac de sable. On les trouve, dans les surfaces de bricolage.
Les sacs de sable: pour rehausser le niveau du seuil des ouvertures. Les sacs peuvent servir à obstruer les entrées mais également à endiguer une maison. Disposé à plat, en quinconce, dans le sens de la longueur par rapport au sens d’écoulement prévisible de l’inondation, la barrière ainsi formée permet de limiter la pénétration de l’eau et de la filtrer le cas échéant si une pollution était à déplorer. Les sacs de sable sont envisageables pour obturer des ouvertures (porte d’entrée, baie vitrée, portail, etc.). Une technique associe la bâche en plastique pour renforcer l’étanchéité.
Les bâches :
Le Mastic: Il sert à étanchéifier les interstices des compteurs électriques par exemple, des bas de portes
Votre propre équipement: C’est le moment de vérifier si vous avez les raclettes, les balaies, les bottes à proximité
Votre équipement de survie : Eau, portable et batterie , nourriture, médicaments, couteaux suisse, pulls, etc… pensez au fait que vosu n’aurez pas d’électricité donc torche, …
Pose de sacs, mastic des interstices,
Que faire ensuite
Informez vos proches
Faites votre état des lieux : Faites des photos: avant, pendant et après. N’oubliez pas que le dommage de l’eau est long à se manifester parfois – Une fondation qui glisse, un mur qui cloque après des mois, etc…
Déclarez votre sinistre à la ville: Peu de gens le savent mais, sans une liste des maisons et dommages réalisée par la commune et communiquée à la préfecture et au ministère de l’écologie, il est impossible de faire décréter l’état de catastrophe naturelle qui seul lui déclenchera les modalités de la prise en charge par les assureurs. Donc sauf cas où la ville l’a déjà décrété, et là vous le saurez, il faut déclarer son sinistre à la commune (c’est aussi valable pour la sécheresse.)
Le réflexe Assurance : Mettez-vous en relation avec votre assureur. J’ai trouvé ceci: la foire aux questions de la Fédération des Assurances pour savoir que faire. suivez ce lien
Ouvrez les lieux pour permettre à l’eau de s’évacuer plus rapidement
Le premier faux pas de Merck qui revient comme un Leitmotiv est l’absence de considération de la société et des autorités également. Malgré une avalanche de déclaration d’effets indésirables, l’attitude des patients était qualifié d’hystérique et l’événement de surmédiatisé. Ce qui est pointé ici est la désynchronisation entre la perception de l’un et celle de l’autre.
Dans la crise, il est fondamental que la réponse se synchronise avec la situation. C’est le péché originel. Cette situation est faite d’émotion mais elle s’inscrit aussi dans un territoire. L’ignorer c’est forcément répondre à coté.
Voilà qui devrait questionner les pro de la #GestiondeCrises 3.0. Le #BugMondial survenu ce lundi 4 octobre 2021 restera dans les annales : Nombre des 2,7 milliards d’utilisateurs quotidiens des services de Facebook se sont trouvés privés de connexion: #Facebook, #Instagram, #Messenger #Whatsapp et quantité d’autres services comme #Oculus, la plateforme de réalité virtuelle du géant américain Facebook. Tous « down » durant près de 7 heures lundi en fin de journée. Cette panne est inédite par sa durée, son importance mais aussi parce qu’elle a concerné les moyens de communication de #crise de nombreuses organisations, ce qui est une situation que nous redoutons tous en la matière. Pour Faceboook : Plus de badge , plus d’accès à distance , nada. Il a fallu une intervention physique d’urgence dans l’un des data centers du groupe pour résoudre le problème et restaurer le service. Le site DownDetector, qui recense les problèmes des plateformes internet, affichait encore ce mardi matin quelques remontées d’utilisateurs mais le bug semble bien avoir été résolu. Cette panne d’ampleur mondiale pourrait cependant laisser des traces. Outre 7 milliards perdus en bourse, ces dernières heures, les applis de messagerie concurrentes comme #Telegram ou #Signal ont vu les téléchargements et le nombre de nouveaux utilisateurs exploser. Imaginez les organisation sans boucle d’urgence #Whatsapp ? Ne concentrez pas vos moyens de communication sur un seul outil, ou sur un provider.
Voici les 2 articles sélectionnés pour mieux comprendre aussi le contexte, le manque de communication au moment de l’incident, le déroulé et la cause qui n’est pas identifié au moment de la rédaction de ce post. ✅ https://lnkd.in/dXaWt5kt
Retour sur le Débat : du 8 février 2021 autour du livre « Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles » sous la direction de Catherine Cavalin, Emmanuel Henry, Jean-Noël Jouzel et Jérôme Pélisse (Presses des Mines) Le lien vers YOUTUBE https://www.youtube.com/watch?v=9XoLDV5msd0&feature=share
un article d’Anne-Aël Durand dans Les Décodeurs du Monde met en lumière un fait : La pollution de l’air est la deuxième cause de mortalité évitable, l’exposition aux particules fines peut réduire l’espérance de vie de deux ans dans les villes les plus polluées, selon une étude de 2016. n’en déplaise aux décideurs concentrés sur d’autres sujets non moins important.
Des restrictions de circulation ont été édictées jeudi 27 février en Ile-de-France et à Lille en raison d’un pic de pollution aux particules fines dans l’atmosphère. La pollution atmosphérique est un enjeu majeur de santé publique, puisqu’elle provoque 48 000 décès prématurés, selon une étude de 2016. Leur cause est davantage l’exposition continue à un air de médiocre qualité qu’aux pics de pollution. La suite dans le Monde
Dans le métro, ses quais, ses couloirs, l’air est chargé en particules fines. En cause : la pollution du trafic routier qui s’engouffre dans les tunnels, les systèmes de freinage des trains, ou encore les outils utilisés pour les travaux de maintenance, qui fonctionnent au diesel. Conséquence : cinq millions d’usagers respirent quotidiennement des niveaux élevés de particules fines, et une surmortalité chez certains travailleurs, plus exposés que les passagers. Les poseurs de voie, souvent des sous-traitants, sont les plus touchés. La RATP, parfaitement au courant de la situation, ne semble pas pressée d’agir, malgré les mises en garde de différentes autorités sanitaires et des syndicats. Enquête et article de Nolwenn Weiler , 28 janvier 2019. Attrapé dans Bastamag.
Certains
conducteurs de métro parisiens sont inquiets pour leur santé, et pour
celle de leurs voyageurs. En cause : la qualité de l’air dans les
enceintes ferroviaires souterraines, très chargé en particules fines.
Leurs collègues du RER, qui emmènent les voyageurs d’une banlieue à
l’autre, partagent leur préoccupation. Une récente étude menée par la
Régie autonome des transports parisien (RATP) auprès de ses agents
révèle des taux moyens d’exposition aux particules fines très supérieurs
aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Sur les quais et dans les couloirs du métro, ces taux oscillent entre
91 et 207 micro-grammes(µg)/m³ d’air pour les particules de diamètre
inférieur à 10 microns (µ) (les PM10) [1].
Soit un niveau deux à quatre fois supérieurs au seuil critique : selon
l’OMS, il ne faut pas dépasser les 50 µg/m³ plus de trois jours par an,
car ces particules sont capables de pénétrer et de se loger profondément
à l’intérieur du système respiratoire.
« L’exposition chronique aux particules contribue au risque de
développer des maladies cardiovasculaires, respiratoires, et des cancers
pulmonaires », alerte l’OMS, rappelant que les particules dont le
diamètre n’excède pas 2,5 µ (les PM 2,5) sont si fines qu’elles peuvent
franchir la barrière pulmonaire et se retrouver dans la circulation
sanguine. La limite à ne pas dépasser – toujours plus de trois jours par
an – pour ces particules encore plus fines est de 25 µg/m³. On est là
encore bien au-delà dans le métro parisien, puisque 80 % des mesures
effectuées auprès des agents RATP en 2017 sont comprises entre 48 et 108
µg/m³ d’air !
Les émissions s’envolent aux heures de pointe
D’où viennent de telles concentration de particules ? Elle sont
d’abord issues de l’air urbain extérieur – pollué par la circulation
automobile – qui pénètre dans les enceintes souterraines. Ces particules
proviennent aussi du diesel utilisé lors des travaux de maintenance
nocturnes. Autres sources de diffusion : les systèmes de freinage des
métros et RER. « La friction entre les freins et les roues, et entre les roues et les rails libère d’importantes quantités de particules »,
détaille François-Xavier Arouls, conducteur de métro et secrétaire du
syndicat Solidaires RATP. Aux heures de pointe, quand les trains sont
chargés et leurs cadences élevées, les systèmes de freinage sont très
sollicités et les émissions de particules s’envolent.
« Les chiffres que nous avons sont des moyennes, qui cachent parfois des chiffres bien plus élevés, souligne François-Xavier Arouls. Sur la ligne 8, on est à 208 µg de PM10 par m³. C’est plus de quatre fois les normes préconisées par l’OMS ! »
Les conducteurs ne sont pas les seuls exposés : les agents de manœuvre –
qui préparent les trains pour les départs –, les contrôleurs qui
circulent entre les rames et sur les quais et les personnes aux guichets
le sont pendant toute la durée de leur travail. Idem pour les agents de
sécurité, ou chargés de l’organisation des transports. Soit plusieurs
milliers de personnes concernées par cet environnement de travail très
pollué. Sans oublier les usagers, exposés ponctuellement mais
régulièrement, à ces taux élevés de particules.
« C’est la première fois qu’un gouvernement refuse de nous recevoir à ce propos »
Étrangement, « il n’existe pour l’heure aucune norme en matière de particules dans les espaces souterrains », avance la RATP, qui estime par ailleurs que la qualité de l’air dans ses espaces souterrains est « globalement bonne ». « Quand
on échange avec nos dirigeants sur la qualité de l’air, ils brandissent
sans cesse le code du travail qui affirme que dans les locaux « à
pollution spécifique », on peut être exposés à 5000 µg/m³ pendant huit
heures », proteste François-Xavier Arouls.
Pour contrer cet argumentaire, et tâcher de protéger les agents RATP,
les syndicats réclament la mise en place d’une norme plus restrictive,
alignée sur les recommandations de l’OMS qui défend des seuils limite
100 fois moins élevés. « Les poumons des travailleurs ne sont pas différents de ceux des autres citoyens »,
argumente Patrick Rossi, secrétaire fédéral santé au travail de la
CFDT, engagé de longue date sur cette question de la qualité de l’air
dans le métro. Du côté des autorités sanitaires nationales, on réclame
une nouvelle norme depuis près de vingt ans [2]. Sans succès.
En 2016, la CFDT a même saisi le Conseil d’État pour demander l’abrogation de l’article R 4222-10 du code du travail, qui définit cette norme des 5000 µg/m³. Leur demande est rejetée, au motif que le gouvernement a commandé à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) un rapport pour lui permettre de revoir cette norme. « Le Conseil d’État a donc reconnu que l’on avait besoin d’une nouvelle norme, analyse Patrick Rossi. Mais nous sommes sans nouvelles du fameux rapport qu’est censé fournir l’Anses. Le ministère du Travail ne répond pas non plus à nos questions. D’ailleurs, c’est la première fois qu’un gouvernement refuse de nous recevoir à ce propos. »